lundi 10 juin 2013

“Sa figure est remplie d'une expression de calme infini, de majestueuse grandeur” (Olympe Félicité Audouard - XIXe s.- à propos du Sphinx de Guizeh)

Après son “expédition” à l’intérieur des pyramides de  Guizeh, relatée dans son ouvrage Les mystères de l'Égypte dévoilés, 1865, Olympe Félicité Audouard (1832-1890) découvre le grand Sphinx qu’elle décrit très brièvement en ces termes :

“Nos Bédouins nous ont conduits devant le sphinx, placé au pied des pyramides. Ce fantôme vous impressionne vivement. Sa grande figure mutilée parait méditer sur la décadence de son pays, rêver aux souvenirs de ses siècles de gloire. Ses yeux, fixés vers l'Orient, semblent interroger ce sphinx impénétrable à tous, l'avenir... Son regard a une fixité étrange qui fascine ; enfin sa figure est remplie d'une expression de calme infini, de majestueuse grandeur.
Le sphinx est taillé dans le roc même : son corps a quatre-vingt-dix pieds de long et soixante-quatorze pieds de haut ; la tête a vingt-six pieds du menton au sommet ; son nez est mutilé, son menton ébréché, et il est tant soi peu borgne !
Le comte de S... a voulu monter sur la tête de ce colosse ; les Bédouins l'ont entortillé dans leurs burnous, et l'ont ainsi hissé en haut ; nous autres, nous nous sommes contentés d'assister à l'ascension et d'admirer son courage... Il est grand, très grand même, le comte : eh bien, sur cette tête énorme et monstrueuse, on aurait dit un enfant de deux ans !
Une très belle tombe a été découverte par le colonel Vyse tout près du sphinx. C'est un grand puits carré taillé dans le roc ; un sarcophage en pierre renferme un cercueil en basalte noir très beau... Tout autour de ce puits, dans des excavations pratiquées dans le roc, sont d'autres sarcophages.”

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