jeudi 20 juin 2013

“Malgré ses immenses dimensions, il fait moins d'effet qu'on ne le croit généralement” (Alfred Bruneel - XIXe s.- à propos du Sphinx)

Les observations relatées par Alfred Bruneel (XIXe s.), dans son ouvrage Notes et souvenirs édité en 1867, à propos du Sphinx ne présentent guère d’intérêt, sinon un détail fort instructif sur les moeurs touristiques sans doute fréquentes à son époque : la dégradation du monument par les guides locaux pour permettre aux visiteurs d’emporter un souvenir “original” de leur passage.
Faut-il en conclure que la tribu de ces guides locaux, qui avait l’exclusivité de l‘accompagnement des touristes sur le site des pyramides, n’avait de comptes à rendre à aucune autorité policière locale ? On peut pour le moins se poser la question.



“Le Sphinx, cet autre reste célèbre de l'ancienne civilisation égyptienne, se trouve un peu en avant de la pyramide de Képhren. Malgré ses immenses dimensions, il fait moins d'effet qu'on ne le croit généralement, écrasé qu'il est par sa gigantesque voisine. Cette immense tête fut taillée dans un rocher ; on a eu beau en déblayer les bases, elles ont été de nouveau recouvertes par le sable.
Le visage du Sphinx est encore assez bien conservé ; on distingue parfaitement les yeux. Le colosse porte encore des traces de peinture rouge, brune et jaune.
L'un des Arabes grimpa, en quelques instants, jusque sur le sommet de la tête du monstre, et en détacha quelques morceaux que nous rapportâmes soigneusement au pays.
Le savant égyptologue français, Mr Mariette, vient de découvrir, à peu de distance du colosse, un superbe temple tout en granit rouge, que l'on appelle le temple du Sphinx. Ce monument, l'un des plus beaux de l'Egypte antique, était entièrement recouvert par les sables ; espérons que, l'un ou l'autre jour, le simoun ne viendra pas l'ensevelir de nouveau.”

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire